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Les armes empêchent le Liban de respecter ses engagements internationaux

Les armes empêchent le Liban de respecter ses engagements internationaux

حزيران 14, 2013
Les armes empêchent le Liban de respecter ses engagements internationaux

Le chef du parti Kataëb, l’ancien président Amine Gemayel, a condamné vigoureusement hier l’assassinat du jeune militant Hachem Salman dimanche devant l’ambassade iranienne à Bir Hassan. « Un groupe de citoyens effectuait un sit-in, pacifiquement. Il n’avait même pas de catapultes. L’Option libanaise manifestait pour défendre la souveraineté. Le chef de la section estudiantine du parti, représentant de la jeunesse et porteur des aspirations du Liban, a été abattu de sang-froid... et personne ne s’en soucie », a affirmé M. Gemayel, dans le cadre d’une cérémonie de passation des pouvoirs à la section d’Achrafieh du parti.


« Ce qui s’est produit nous rappelle le martyre du capitaine Samer Hanna, qui avait été tué comme s’il nous était interdit de circuler. Tout cela s’est passé en plein jour, et personne ne s’en est soucié. Ce crime nous a également rappelé l’assassinat du ministre Pierre Gemayel, également tué en plein jour, sans que personne ne s’en soucie ou ne mène une quelconque enquête... » a poursuivi M. Gemayel.

« Samer Hanna, Hachem Salman, et tout le cortège des martyrs qui sont tombés... La source de la balle est la même et la victime est la même : il s’agit du Liban. Toute goutte de sang innocent versée l’était pour le Liban », a-t-il noté.
« Il est impossible d’assurer la stabilité, d’édifier l’État et de préserver la souveraineté à l’ombre d’armes qui se trouvent entre les mains d’une autre partie que l’armée et les forces de sécurité. Les armes sont dispersées aux mains des milices, surtout du Hezbollah, qui est l’obstacle principal empêchant l’édification de l’État, de la stabilité, de la refonte des institutions. Il s’agit d’un facteur essentiel de division au plan politique entre les composantes du peuple libanais », a ajouté l’ancien chef d’État.
« Les armes empêchent le Liban de respecter ses engagements internationaux. Nous savons combien elles sont dangereuses et quelle est l’ampleur des campagnes qui sont menées par les États occidentaux et arabes pour cette raison. Les armes sapent l’unité du Liban et paralysent l’efficacité de l’État dans tous les domaines. Pour qui ? Dans quel but? » s’est interrogé Amine Gemayel. Et de s’adresser directement au Hezbollah : « Votre allégeance, votre appartenance va à qui? Au Liban ? À la Syrie ? À l’Iran ? Pour le compte de quel projet sectaire universel œuvrez-vous ? Quel est le sens de votre appartenance, après que vous ayez paralysé les institutions et imbriqué le pays dans une bataille dans laquelle nous n’avons rien à voir ? »


L’ancien chef d’État a ensuite appelé le président de la République, dernier représentant de la légalité et des institutions, à se faire le porte-étendard du Liban devant l’ensemble des instances internationales. Il a également appelé la Ligue arabe et l’ONU à assumer leurs responsabilités pour faire appliquer les résolutions internationales, notamment la 1701, précisément en ce qui concerne le contrôle des frontières libano-syriennes par les forces internationales. « Le Conseil de sécurité doit prendre conscience de ses responsabilités vis-à-vis du Liban avant qu’il ne soit trop tard, avant que le Liban n’atteigne le point de non-retour », a-t-il conclu.